Un article du journal Le Parisien du 12 août 2020 reprend le combat de Madame Dahina LE GUENNAN contre les Editions Glénat pour obtenir le retrait des ventes d’une bande dessinée imprimée en violation de ses droits.

Madame LE GUENNAN, victime à l’âge de 14 ans de Michel FOURNIRET, a en effet eu la surprise en plein confinement de découvrir une bande-dessinée publiée par les éditions Glénat intitulée « MICHEL FOURNIRET – L’OGRE DES ARDENNES », dans la série « STEPHANE BOURGOIN PRÉSENTE LES SERIAL KILLERS », publiée en mars 2020.

C’est l’auto-proclamé « spécialiste » des serial-killers Stéphane BOURGOIN qui est désigné comme rédacteur en chef de cette bande-dessinée. Or, Monsieur BOURGOIN a reconnu en mai dernier avoir menti sur son parcours et son expérience, et concédé, aux journaux Le Parisien Week-end et Paris Match notamment, « être un mythomane ».

Bien qu’identifiée dans cet ouvrage de nombreuses fois, à aucun moment Madame LE GUENNAN n’a été informée ou n’a consenti à une telle publication. Il est également présenté en fin d’ouvrage une interview qu’elle n’a pourtant jamais accordée à Monsieur BOURGOIN. Cette publication a donc été effectuée en violation totale de ses droits à l’image et à la vie privée.

L’ouvrage représente de multiple fois Madame LE GUENNAN et raconte son agression, dont elle a été victime à l’âge de 14 ans, sur pas moins de 4 pages. A l’époque, Michel FOURNIRET ne tuait pas encore ses victimes et l’agression de sa victime avait été requalifiée par la Cour d’Assises de l’Essonne en « agression sexuelle » et non en viol. Au regard de ces circonstances, l’auteur a cru bon d’ajouter dans son « oeuvre », par le biais du personnage de fiction « Etienne Jallieu » qui lui a déjà servi de pseudonyme pour l’édition de précédents ouvrage, une phrase particulièrement abjecte : « Vous avez raté une belle occasion mon vieux ».

Il est par ailleurs nécessaire de relever la mauvaise foi des auteurs de l’ouvrage, lesquels ont commencé par un hommage intitulé « n’oublions pas les victimes » auquel s’ajoute en page 4 une dédicace aux victimes et à leurs proches ainsi qu’à leurs avocats.

Ces « hommages » ont révolté Madame LE GUENNAN, alors même qu’en qualité de victime citée elle n’a non seulement pas pu consentir à la publication de la bande dessinée et à l’utilisation commerciale qui est effectuée de son nom, image et sa douloureuse histoire, mais n’a même pas été informée de cette publication, l’ayant découverte avec surprise dans les rayonnages de grands magasins.

Maître Noémie CHANSON a donc demandé aux Editions Glénat, par un courrier recommandé en date du 17 juillet 2020, de procéder au retrait de cet ouvrage sans délai.

Par un courrier en date du 22 juillet 2020, les Editions Glénat ont annoncé donner instruction à leur distributeur de suspendre la commercialisation de cet ouvrage.

La réponse des éditions Glénat à l’avocat de la victime./DR

À ce jour, la bande-dessinée est cependant toujours accessible à l’achat sur le site même des Editions Glénat ainsi que chez tous leurs distributeurs. Madame LE GUENNAN entends poursuivre son action pour faire valoir ses droits.

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